Sommaire
+ Certainement pas
+ Il parait que
+ In memoriam
+ Casse-moi, si tu peux
+ salauds de pauvres !
+ La mort d’un écrivain
+ C’est d’ennui que se ferment les yeux des lecteurs
+ Pause
+ "Quelque part, quelqu’un…"
+ La dernière soirée de la revue Perpendiculaire
+ Les instantanés amoureux de Mayumi
+ Dan Eldon ou la chute de l’ange de Mogadiscio
+ " Le jour se lève, ça vous apprendra "
+ Tazmamart : la honte du Maroc
+ A Manosque
+ " Sur ma route " de Carolyn Cassady
 
Dans les lettres que je reçois d’elle,
ce qui me touche le plus…
c’est le post-scriptum
 "
- Breton -
In memoriam

Assassinat en Iran

J’ai connu Zahra Kazemi alias Ziba (elle se faisait appeler ainsi par ses amis) entre 1994 et 1997 à Montréal. On était inscrit à la même école de photo. Elle voulait voyager pour ramener des images et témoigner de l’injustice. Elle souffrait de l’exil, ne pouvant ni revenir en France ni en Iran son pays d’origine. La dernière fois que je l’ai vue, c’était au Mexique. Elle m’avait parlé de ses projets de voyages en Afrique et en Asie. Les salauds qui l’ont tuée en Iran dans des conditions atroces devront un jour payer pour cette ignominie. Qu’elle repose en paix en espérant qu’elle ne soit pas morte pour rien. Pax.

http://www.ajiq.qc.ca/

Extrait d’un forum : « Quelqu'un qui vit pour quelque chose et sait donner une dimension à sa vie ne meurt jamais inutilement. La barbarie qui s'exerce sur les esprits libre ne se heurte qu'à ses propres limites celle de la matière du corps et du nombre d'individus prêts à se battre pour des idées généreuses.
C'était une grande dame, une journaliste.
 »

 

Danser dans les marges

« Quelqu’un se gaussa de moi et je me gaussai à mon tour de l’individu en question, et de façon si brutale qu’il m’avoua que je lui avais fais mal. Pourquoi faut-il que cela continue toujours ainsi ? Ne pourrions-nous pas nous témoigner les uns aux autres la petite mesure de considération dont nous avons besoin ? » (Robert Walser)

Je voudrais signaler ici le travail remarquable des éditions Zoé sur l’écrivain Robert Walser (1878-1956). Cet écrivain suisse connut la bohème à Berlin, des années d’errance et de solitude dans des mansardes, puis vingt-six années d’internement, dont vingt-trois ans de silence littéraire, avant de mourir dans la neige un jour de Noël. L’éditeur genevois Zoé sort simultanément trois ouvrages dont les fameux  « microgrammes », petits papiers retrouvés où l’écrivain notait des impressions, expérimentations verbales et poèmes. L’autre livre est un recueil de « proses brèves » écrit avant le silence définitif de son auteur. Enfin pour mieux connaître cet écrivain en marge, un essai de Peter Utz qui tente de saisir celui qui  dansait « avec les mots ». 

LE TERRITOIRE DU CRAYON Proses des microgrammes de Robert Walser. Traduit de l'allemand par Marion Graf, choix de textes et postface de Peter Utz, éd. Zoé, 404 p., 23 € .

NOUVELLES DU JOUR Proses brèves de Robert Walser. Traduit de l'allemand par Marion Graf, préface de Peter Utz, éd. Zoé, 404 p., 17 €.

ROBERT WALSER : DANSER DANS LES MARGES Essai de Peter Utz
Traduit de l'allemand par Colette Kowalski, éd. Zoé, 564 p., 24 € .

 

« Aimer est exceptionnel.
Ne pas aimer est la règle. »

Je viens de lire un livre magnifique qui paraîtra chez Flammarion en septembre. En voici un extrait en exclusivité spécialement pour vous lecteurs de Chroniques Nomades. C’est mon cadeau avant de vous donner rendez-vous à la rentrée. Je vous souhaite un agréable farniente estival.

« On ne cesse pas d'aimer ceux qu'on a aimés. Mais de personne en personne, de pièce en pièce, on voudrait croire que peu à peu on reconstitue un puzzle, et qu'un jour un visage apparaîtra. Et l'on n'aura plus besoin de chercher. Mais en fait d'image totale nous n'avons que la dernière, et elle n'efface pas les précédentes. Aucune figure n'est oubliée, aucune ne nous retient. C'est ce qui fait que notre vie n'est pas une succession d'échecs, mais une construction entièrement vouée à l'amour." (Mammifères de Pierre Mérot)

PS : spéciale cassedédi aux impertinents du spectacle qui nous apporte un vent d’espoir
dans ce monde de marasme et d’immobilisme.

 

Jean-Luc Bitton

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