Sommaire
+ patron, on solde... pour tout compte
+ juste ou pas juste ?
+ écran total et risque zéro
+ archipel du basilic
+ dommage, dommage collatéral
+ pensées en plein d'août
 
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- partie 2
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CHRoNiQueS D'uN iNSTaNT
Chronique de l'été deux-mille-deux Le 1er juillet 2002
Patron, on solde... pour tout compte (I)

Bertrand Cantat (chanteur du groupe Noir Désir) entonnait une chanson très personnelle lors des Victoires de la musique, le dimanche 10 mars 2002, : "Allez, salut à toi camarade PDG de la Nouvelle Internationale d’Universal, nous ne sommes pas dupes de ton manège, et si nous sommes tous embarqués sur la même planète, on n’est décidément, pas du même monde"

De noir désir en noir dessein, le camarade PDG qui rêvait d'être Le Maître Du Monde, enfant chéri des télévisions et de la presse people, vient de se faire remercier comme un pestiféré par son conseil d’administration. Il ne sera pas "gardé à VU" comme le titrait un quotidien national quelques jours avant son exécution. Ainsi le camarade Jean-Marie, (un prénom qui ne porte pas bonheur ces derniers mois) surnommé en début de carrière J2M et au fil de sa vie dandy devint J6M mais depuis ces derniers temps, n’est plus qu’un J-sans-M.

Comme dans une mélodie en sous-sol, il espérait plus que n’importe qui toucher à moindre frais, le gros lot qui lui ouvrirait les portes de la gloire et de la fortune dans cette nouvelle économie du futur, concept mise sur le marché avec l’arrivée des téléphonie mobile et de l’Internet. Le monde allait vivre de virtualité. Les "d’en-bas" allaient rejoindre les "d’en-haut"(1) sur l’écran des téléphones portables. De déclaration en spéculation, ce monde imaginaire se construisait dans une ronde folle d’achats et de ventes boursières d’entreprises "startupiennes"(2). L’économie était devenu un spectacle où de nombreux médias et personnalités politiques orchestraient les épisodes comme un remake de séries américaines des années 70. L'univers impitoyable de la télé-réalité. [ à suivre ]

par Awat

(1)   Lors du siècle passé, il y avait les "nantis" d'un côté et le "peuple" de l'autre mais aujourd’hui, comme nous avons "raffarin"  d’autre à dire alors on a inventé des classifications de bibliothécaire pour mieux stratifier la société. Mais rien n’a pour autant changé. Les "d’en-haut" continue de s’enrichir pendant que les "d’en-bas" attendent…d’en voir la couleur.

(2) "Start up", un anglicisme éphémère, tendance pendant plusieurs années, il est aujourd’hui un stigmate pour les entrepreneurs.

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