Sommaire
+ patron, on solde... pour tout compte
+ juste ou pas juste ?
+ écran total et risque zéro
+ archipel du basilic
+ dommage, dommage collatéral
+ pensées en plein d'août
 
- partie 1
- partie 2
- partie 3
   
- chroniques d'un instant précédente
- chroniques d'un instant suivante
 
CHRoNiQueS D'uN iNSTaNT
Chronique de l'été deux-mille-deux Le 2 juillet 2002
Patron, on solde... pour tout compte (II)
"L'homme qui en faisait trop"

On nous avait promis un film grand spectacle et gros budget sur la success-story d’un frenchie débarquant à Hollywood. Une histoire simple à faire pleurer.

Rien ne lui faisait peur et tout lui réussissait. Fambloyant, il était adulé par ses pairs. La presse le couvrait d’éloges. Il en a profité dépassant les limites de la bienséance admise. Il s’est enfermé dans son rôle de demi-dieu conquérant. Mais malheureusement le film a crevé le budget prévu dans une proportion gigantesque. Le scénario a perdu de sa crédibilité. L’histoire s’est effondrée. L’acteur vedette est sorti les limites de son rôle. La production faisait grise mine. D’un coup tout a basculé. Réalité et fiction se sont mélées pour ne faire plus qu'une

On nous servira un téléfilm pathétique de série B sur la gloire perdue d'un héros promu à toutes les divinités. Comme dans une histoire sur les clans de la mafia italo-new yorkaise, il fut exécuté par les siens pour avoir par sa mégalomanie indisposé ses proches et dilapidé la fortune qui lui avait été confiée.

Avec une salaire colossal, un appartement new-yorkais au loyer exorbitant, un train de vie démesuré et une médiatisation excessive, Le Magnifique comme Icare a vu ses ailes de la renommée fondre sous la chaleur du soleil des illusions. Dénudé, toute brillance s'estompa en un instant et la chute programmée fut inévitable. Avec ou sans parachute, la réponse dans les prochains épisodes.

Il voulait être roi dans le royaume de l’Hollywood, il ne fut que le valet, aujourd'hui en disgrâce, de financiers omniprésents dans les affaires de la planète. La boite à rêves ne fait plus recette, alors il fut renvoyé sur la terre des réalités. Game Over. Nenni ! Le jeu vidéo n'est pas la vie ( a contrario d'une publicité vantant le produit à la forme de cube d'une entreprise japonaise en multimédia).

Et les 381 000 "d'en-bas", acteurs malgré eux, attendent angoissés, le dénouement de cette histoire qui pourrait changer radicalement leur vie... Elle, bien réelle. [ à suivre ]

Lorsque Jean-Marie Messier écrivait dans son livre J6m.com que "quand on est nommé à la tête d’une entreprise, petite ou grande, on sait que l’on est révocable ad nutum, c’est-à-dire à tout moment sur simple décision du conseil d’administration. On est payés pour ça. Et bien payés. Les indemnités spéciales – ces "golden parachutes" qui défrayent la chronique – ne justifient donc pas, selon moi, pour les mandataires sociaux. Mon contrat ne prévoit aucune clause de ce genre. Et je m’engage vis-à-vis de mon conseil d’administration à ne jamais en négocier. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre : des stock-options pour se constituer un patrimoine et un parachute au cas où cela tournerait mal. Il faut être cohérent. Dieu sait si je suis partisan de donner aux dirigeants la possibilité de s’enrichir mais qu’ils en assument les risques."

par Awat

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