«
C'est la police qui est venue boire un coup »
Il
est 23 h 30, samedi 10 août, quand la famille Dos Santos
décide de fermer leur bar-restaurant « le Tonneau »
à Saint Maur dans le Val-de-Marne. La journée a été plutôt
calme en ce week-end estival.
Ils
entendent « un premier bruit de freinage, puis un
deuxième et enfin un énorme choc ».
Stupeur,
la famille découvre qu’une Peugeot 306 venait de fracasser
la devanture de leur bar et de finir sa course à l’intérieur
la salle principale à 20 centimètres du comptoir. La fille
du patron se précipite sur le téléphone. Elle compose le 17
pour prévenir la police. Lorsqu’elle communique son adresse
au policier de service qui lui répond « qu'il est
déjà au courant ! »
Effet
Sarko, la police plus rapide que son ombre.
Impressionnée,
elle retourne au point d’impact pour découvrir qu’il s’agit
en fait d’un véhicule banalisé de la BAC (Brigade Anti-Criminalité)
dont le conducteur venait simplement d’en perdre le contrôle.
Heureusement aucune auto-bavure n’a été constaté. Le policier
choqué que par l’airbag n’avait plus qu’à préparer sa version
d’agent de police…
Elle
n’est pas trop compliquée. (aucun faux témoignage n’a été
constaté). C’est en voulant éviter une autre voiture (non-identifiée)
que la 306 policière a quitté la chaussée pour aller briser
les portes vitrées après avoir défoncé une barrière en fonte.
Une version qui ne prend pas en compte au moins officiellement,
la vitesse du véhicule, l’alcoolémie du conducteur et la mission
du représentant de l’ordre.
La
suite se déroule en tout simplicité. « Une bonne trentaine
de policiers » envahissent le lieu venus constater
les faits et soutenir leurs collègues. Une fois le calme revenu,
Dos Santos père fait installer par un vitrier des panneaux
de bois pour colmater la brèche. Coût de l’opération 457 euros
payés avec les deniers du propriétaire.
Il
faudra attendre pour le remboursement. La police a promis
qu’elle « recontactera » le restaurateur
qui
sait « que maintenant pour régler le problème ça va
être long. ».
Et
d'expliquer qu'il « aurait mieux fallu que ce soit une
voiture de particulier. Là nous n'avons aucun constat, aucun
papier et certainement des problèmes à venir avec notre assurance. »
La
fièvre du samedi soir.
par
Awat |