"N’en
fait-on pas trop ?"
Une
nouvelle une super production intitulée "La dernière
tentation sécuritaire de S.", d’après une idée originale
de Jean-Marie Le P. avec un scénario et une réalisation de
Nicolas S, d’un montant de 6 milliards d’euros avec 13 500
nouveaux figurants est sortie cette été sur
les écrans français.
L’intrigue
est simple. Tout mettre en œuvre pour "casser l’augmentation
de la délinquance" qui se propage hors des "cités
de non-droit". Avec effets très spéciaux et
cascadeurs "bleu marine" à tous les
plans. Interpellations en perspective. Les spectateurs des
beaux quartiers et les petites gens de la douce nation aimeront
beaucoup.
Haro
sur "la mendicité agressive, les regroupements dans
les parties communes des immeubles et l'envahissement des
propriétés privées par des gens du voyage agissant en réunion,
ainsi que le défaut de permis de conduire et le refus d'obtempérer".
Pas de trucage, pas de doublure. Cinéma réalité. La version
est française, sous-titrée en français. Un jour pour ceux
qui auront des difficulté de compréhension et de lecture,
il y aura des cours obligatoires pour se pénétrer de langue
de Molière. Pâle imitation de la derniere production
autrichienne - "Les cent dernières heures viennoises
d’un immigré".
Heureusement quelques instants de tendresse dans ce monde
de brutes viennent interrompre cette histoire sans fin de
"la répression est la meilleure des préventions".
Une courte phrase insérée dans le scénario invoque "la
médiation, notamment en direction des jeunes en difficulté"
et redonne espoir à quelques adolescents en mal de considération.
Pour cette séquence, il a été décidé
de mettre en scène des seconds couteaux tirés
pour l'occasion de leurs retraites de simple flic. Ils interpréteront
le rôle du réserviste de la République en charge de l’éducation
de brebis égarées entre les barres d'immeubles de cités
p...
Prévenus, condamnés mais aussi adolescents mineurs impénitents
iront rejoindre la (sur)population des maisons d’arrêts, gonflant
les statistiques au risque de provoquer une implosion fatale.
Mais tout est prévu. Monsieur B. a été nommé au poste de bâtisseur
de prisons afin développer le parc immobilier penitentier
de manière très conséquente. Il sera
l'un des héros de la suite, Episode II, de "L’homme
aux flash-balls d’or". Les clônes se lancent
dans une poursuite impitoyable. [ à suivre ]
Une
citation dans la série, "Leurs origines les
privent de tous les espoirs" :
"Construction d’un véritable état policier destiné
à mater les populations considérées comme rebelles en
raisson de leur précarité normal". [ Syndicat
de la magistrature ] |
par
Awat |