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+ juste ou pas juste ?
+ écran total et risque zéro
+ archipel du basilic
+ dommage, dommage collatéral
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CHRoNiQueS D'uN iNSTaNT
Chronique de l'été deux-mille-deux Le 8 juillet 2002
Juste ou pas juste ? (II)
"Un homme qui faisait des phrases"

Il était une fois un monsieur Roger. Il avait un "petite entreprise" que lui avait confié un monsieur nommé Claude. Son prédécesseur,  monsieur Aimé, avait décidé de prendre sa retraite après fat un excellent chiffre d’affaires, digne d'une entreprise multinationale. Une belle "petite entreprise", rentable à souhait.

Son tort à monsieur Roger, c’est qu’il se prenait pour un philosophe. Il passait beaucoup de temps à philosopher. De temps à autre avec monsieur Claude et ses amis mais souvent avec son personnel.

Monsieur Roger déclarait à qui voulait l’entendre que "pour vivre il faut du bonheur" mais "trop de bonheur est source de malheur". Une question de dosage

Monsieur Roger était prolixe en pensée du jour. "J’aime le Boléro de Ravel, parce que c’est une répétition. Comme ma vie a toujours été une répétition. Partir de très bas pour arriver très haut" confie-t-il en apprenti-musicien confiant en sa bonne étoile.

Malheureusement, il ne devait pas avoir beaucoup d’amis de grande sincérité capable de déchiffrer ses locutions bien-pensantes et de le prévenir que trop de répétitions nuisent à la bonne gestion de sa "petite entreprise".

Alors monsieur Roger ne s'est jamais envolé* et un jour de juillet la partition musicale s’est emballée. La "petite entreprise" n’a plus été capable de suivre le rythme. Elle s’est effondrée dans un grand fracas. En faillite. Tout le monde fut très triste de cette évenement soudain.

Monsieur Claude n’a rien dit. Il n’a pas retenu la "faute lourde" à l'encontre de monsieur Roger. Il a expliqué que "dans une entreprise", il est nécessaire de changer "de stratégie de temps en temps".

Après un temps d'hésitation, tout alla très rapidement : on le "décharge d'une mission après avoir rendu hommage", on lui donne le droit de conserver l’intégralité de son confortable salaire et on lui accorde en gratification de substantielles indemnités. Pour que tout soit parfait, on lui confie un emploi plein-temps afin d’atteindre la retraite sans encombre, ni perte de pouvoir d’achat.

Une belle histoire qui ne se termine pas trop mal pour ce capitaine philosophe. Quand on a été sur le toit du monde, on peut … [ à suivre ]

Intentionnellement vôtre dans le registe des petites phrases qui…
"Roger Lemerre n'a pas fauté, il a simplement été décidé d'un changement de stratégie. Il reste à la DTN, et je ne paye jamais quelqu'un à ne rien faire." - Claude Simonet - président de la Fédération française de football (FFF)

par Awat

* sauf pour prendre quelques jours de vacances en Corée.

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