"Un
homme qui faisait des phrases"
Il
était une fois un monsieur Roger. Il avait un "petite
entreprise" que lui avait confié un monsieur
nommé Claude. Son prédécesseur, monsieur Aimé, avait
décidé de prendre sa retraite après fat un excellent chiffre
d’affaires, digne d'une entreprise multinationale. Une belle
"petite entreprise", rentable à souhait.
Son
tort à monsieur Roger, c’est qu’il se prenait pour un philosophe.
Il passait beaucoup de temps à philosopher. De temps à
autre avec monsieur Claude et ses amis mais souvent avec son
personnel.
Monsieur
Roger déclarait à qui voulait l’entendre que "pour
vivre il faut du bonheur" mais "trop de bonheur
est source de malheur". Une question de dosage
Monsieur
Roger était prolixe en pensée du jour. "J’aime
le Boléro de Ravel, parce que c’est une répétition. Comme
ma vie a toujours été une répétition. Partir de très bas pour
arriver très haut" confie-t-il en apprenti-musicien
confiant en sa bonne étoile.
Malheureusement,
il ne devait pas avoir beaucoup d’amis de grande sincérité
capable de déchiffrer ses locutions bien-pensantes et de le
prévenir que trop de répétitions nuisent à la bonne gestion
de sa "petite entreprise".
Alors
monsieur Roger ne s'est jamais envolé* et un jour de
juillet la partition musicale s’est emballée. La "petite
entreprise" n’a plus été capable de
suivre le rythme. Elle s’est effondrée dans un grand fracas.
En faillite. Tout le monde fut très triste de cette évenement
soudain.
Monsieur
Claude n’a rien dit. Il n’a pas retenu la "faute lourde"
à l'encontre de monsieur Roger. Il a expliqué
que "dans une entreprise", il est nécessaire
de changer "de stratégie de temps en temps".
Après
un temps d'hésitation, tout alla très rapidement
: on le "décharge d'une mission après avoir rendu
hommage", on lui donne le droit de conserver l’intégralité de
son confortable salaire et on lui accorde en gratification
de substantielles indemnités. Pour que tout soit parfait,
on lui confie un emploi plein-temps afin d’atteindre la retraite
sans encombre, ni perte de pouvoir d’achat.
Une
belle histoire qui ne se termine pas trop mal pour ce capitaine
philosophe. Quand on a été sur le toit du monde, on peut …
[ à suivre ]
Intentionnellement
vôtre dans le registe des petites phrases qui…
"Roger Lemerre n'a pas fauté, il a simplement
été décidé d'un changement de stratégie. Il reste à
la DTN, et je ne paye jamais quelqu'un à ne rien faire."
- Claude Simonet - président de la Fédération française
de football (FFF)
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par
Awat
*
sauf pour prendre quelques jours de vacances en Corée.
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