"Votons
pour que Le Pen soit un détail de l'histoire"
Une marée humaine, d'équinoxe,
a rugi sur les pavés d'en-France. Elle éclaire un ciel obscurci
par un coup de tonnerre d'un soir de dimanche d'avril. Les
Twins Towers de la cohabitation se sont effondrées
sous l'assaut brutal de l'abstention et de l'extrême.
Sur ses décombres fumants, l'hydre malfaisante des dictatures
nées lorsqu'il "était minuit dans le siècle" s'est manifestée.
Elle dresse depuis plus de dix-huit années ses tentacules
d'intolérance, d'exclusion, de xénophobie pour étouffer la
démocratie. Elle s'est qualifiée pour le second tour d'une
élection présidentielle qui se voulait banale et atone. Mais
le vote a tiré l'alarme d'une crise nerveuse collective. Cinq
millions quatre cent soixante et onze mille sept cent trente
neuf bulletins de votes ont choisi "l'extrême-droitisation"
des idées et de la politique. Ils sont un peu plus nombreux
que sept années plutôt mais ils sont présents et constants.
Protestataires mais pérennes. Seront-ils autant ou même plus
le 5 mai au soir ? La réponse s'étalera dans le temps.
Les borgnes ne seront pas les
rois dans le royaume des aveugles. Faisons mentir le proverbe.
Il y a "des mots et des idées qui tuent". Il est urgent
d'effectuer un tri selectif parce que le soir du 5 mai des
urnes sortira avec d'énormes probabilités [et sans sondages
apparents] un "roi nu" au pouvoir désagrégé. [à
suivre]
Patrick
D.