Bertrand
Cantat (chanteur du groupe Noir Désir) entonnait une chanson
très personnelle lors des Victoires de la musique,
le dimanche 10 mars 2002, : "Allez, salut à toi camarade
PDG de la Nouvelle Internationale d’Universal, nous ne sommes
pas dupes de ton manège, et si nous sommes tous embarqués
sur la même planète, on n’est décidément, pas du même monde"
De
noir désir en noir dessein, le camarade PDG qui rêvait
d'être Le Maître Du Monde, enfant chéri des télévisions et
de la presse people, vient de se faire remercier comme un
pestiféré par son conseil d’administration. Il ne sera pas
"gardé à VU" comme le titrait un quotidien
national quelques jours avant son exécution. Ainsi le camarade
Jean-Marie, (un prénom qui ne porte pas bonheur ces derniers
mois) surnommé en début de carrière J2M et au fil de sa vie
dandy devint J6M mais depuis ces derniers temps, n’est plus
qu’un J-sans-M.
Comme
dans une mélodie en sous-sol, il espérait plus que n’importe
qui toucher à moindre frais, le gros lot qui lui ouvrirait
les portes de la gloire et de la fortune dans cette nouvelle
économie du futur, concept mise sur le marché avec l’arrivée
des téléphonie mobile et de l’Internet. Le monde allait vivre
de virtualité. Les "d’en-bas" allaient rejoindre
les "d’en-haut"(1)
sur l’écran des téléphones portables. De déclaration en spéculation,
ce monde imaginaire se construisait dans une ronde folle d’achats
et de ventes boursières d’entreprises "startupiennes"(2).
L’économie était devenu un spectacle où de nombreux médias
et personnalités politiques orchestraient les épisodes
comme un remake de séries américaines des années 70. L'univers
impitoyable de la télé-réalité. [ à suivre ]
par
Awat
(1)
Lors du siècle passé, il y avait les "nantis"
d'un côté et le "peuple"
de l'autre mais aujourd’hui, comme nous avons "raffarin"
d’autre à dire alors on a inventé des classifications
de bibliothécaire pour mieux stratifier la société.
Mais rien n’a pour autant changé. Les "d’en-haut"
continue de s’enrichir pendant que les "d’en-bas"
attendent…d’en voir la couleur.
(2)
"Start up", un anglicisme éphémère, tendance
pendant plusieurs années, il est aujourd’hui un stigmate
pour les entrepreneurs.
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