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: voyage sans retour |
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de l'immobile : les routes virtuelles |
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: les fourmis |
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Voyage
sans retour |
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[
« Que faire du crédit, sinon le risquer? »
- Le diable et le bon dieu, Woody Allen ] |
Sans
parachute, la Bourse a lâché ses valeurs dites nouvelles
technologies, celles qui faisaient sa fortune il y a encore
tout juste un an. Elles ont pris place dans la navette, direction
les profondeurs abyssales des débâcles boursières annoncées.
Elles ont embarquée avec elles ces dotcom, sociétés jeunes
et dynamiques, qui furent les stars des chroniques "people"
de la nouvelle économie et qui depuis vivent
l'enfer de la relégation dans les chroniques "faillites"
et "chomage". Délestage et claquage de porte, elles
ferment les uns après les autres. Ces voyages éphémères au
pays des paillettes et de la spéculation ont laissé beaucoup
de patrons auto-proclamés sur les bas-cotés du libéralisme,
endettés et déchus.
[
« Les dettes aujourd'hui, quelque soin qu'on emploie,
Sont comme les enfants que l'on conçoit en joie,
Et dont avec que peine on fait l'accouchement.
L'argent dans une bourse entre agréablement ;
Mais le terme venu que nous devons le rendre
C'est lors que les douleurs commencent à nous prendre. »
L'étourdi, Molière - acte I, scène 5 ] |
C’est
la douleur de n'avoir laissé au temps le temps nécessaire
à tout mûrissement. Un voyage même dans la net économie ne
s'improvise pas à la terrasse d'un café, un jour de printemps.
Le réseau de réseaux dit "Internet" a la malice
de se vouloir être l’emblème de l’instantané informationnel
moderne , a l’ambition de devenir un infini de communautés
parallèles connectées qui se font et se défont au grés de
passions et des envies, a la vertu de n’avoir fait allégeance
à aucun maître, ni aucun dieu. Il est un territoire sans frontières
[ confluent de mille et une rivières bouillonnantes
] où se croisent les voyageurs d'ici et d'ailleurs, source
de images inédites qui donnent forme à tous les désirs
[ le réel se mélange avec l’imaginaire ].
L'Internet n'est encore qu'un désert qu'il faut comme tous
les déserts, fouler avec humilité. Cet espace a toutes les
facettes de l’attirance comme de l’angoisse. Sa découverte
va s’étaler dans la durée. Malgré les secousses boursières
créées par des spéculateurs avides, la révolution Internet
garde son magnétisme culturel intact. Elle est naît d’une
volonté de batir un réseau indestructible. La mutation est
inéluctable et le voyage sans retour.
[
« D'ailleurs un homme ne peut repartir aussi
nu qu'il est venu, ce serait indécent non ? Il faut
bien qu'il ait pris un peu de valeur au fil des ans, sinon... »
- Mort d'un commis voyageur, Arthur Miller ] |
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Les
routes virtuelles |
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Clip,
clap, la pluie cingle la vitre
Clip, clop, le courage de menvoler me manque
Clip, clip, lécran illuminé de mes nuits ternes ouvre ses fenêtres
sur un « Navigateur » prêt à se couler dans les eaux infinies
de la mer-web.
La souris frétille sur le tapis de larche Internet. Le voyage
de limmobilité peut débuter. Le pointeur informatique senfonce
dans la jungle des codes HTML. Suite...
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A
Manosque |
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Du
27 septembre au 1er octobre 2000, j’étais à Manosque,
invité pour mon dernier livre (Nos amours, une anthologie
de lettres d’amour au XX ème siècle, éditions Flammarion) par Olivier
Adam, Olivier Chaudenson et Charles Robillard, organisateurs des
fameuses " Nuits de la correspondance ". J’en profite
pour les remercier et saluer leur enthousiasme à mettre en scène
chaque année cette fête de l’épistolaire en dépit des difficultés
rencontrées ( maigre budget et pluies intempestives). Suite...
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Luzmila
Carpio |
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Nord
Potosi (Bolivie). Une lente succession de collines écorchées par
le vent glacé, couvertes de cumulus inertes. Un désert de pierre.
Des terres peu fertiles où ne poussent que quelques tubercules.
Des terres dénudées n’offrant que peu de nourriture à quelques lamas
en pâture. Ca et là, au détour d’un nuage, des sentiers infinis
qu’emprunte quantité de familles. L’homme est souvent en tête. Sec,
vêtu d’un pantalon en haillons et d’une chemise blanche il rentre
des champs accompagné de son épouse et de ses enfants. Suite...
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2001
n’est pas 2001 |
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Stanley
Kubrick réalisait en 1976 son film culte « 2001, odyssée de
l’espace », un conte philosophique sur l’homme et la machine
[ en état d’apesanteur ]- démonstration et prophétie à l’appui.
Nous avons attendu vingt années pour entrer dans la comparaison
entre 2001 et2001.
On attendait Jupiter. On découvrit Mars à travers les caméras d’un
robot de poche déposé, après un long périple spatial, sur le sable
rouge de la planète de tous les fantasmes extraterrestres. Nul petit
être vert aux yeux rougis, chauve à l’haleine fétide ne s'est manifesté.
Un mythe galactique a pris donc fin. Suite...
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