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éditorial
: hiatus ! |
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Henri
Calet ou la résurrection d’un écrivain |
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Un
texte inédit d'Henri Calet : " Le tour de
l'île en voiture à âne " |
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post-scriptum
: Tazmamart, la honte du Maroc |
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Hiatus
! |
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[
« A Ménilmontant, à Belleville ? Pourquoi
s’écarter de chez soi quand on a une ville entière à domicile »
Henri Calet – De ma lucarne ] |
Mois d’août, Paris se vide de ses âmes autochtones et se livre
aux foules touristiques
Les langues se chevauchent sans jamais s’entremêler.
Paris se métamorphose.
Invisibles pendant les onze mois de labeur, les façades renaissent,
les rues s’arrondissent le tranchant quotidien des bâtiments
s’estompe.
Les chemins se dénouent.
De la Tour Eiffel, le Père-Lachaise est mitoyen.
La colline de Montmartre descend sur les bords de Seine.
L’horloge de l’Hotel-de-Ville dilate le temps.
La ville est une autre ville.
L’invisible décide d’apparaître, comme un iceberg qui se dévêti,
montrant ses dessous ignorés.
Tout est existant, vivant et magique l’instant de quelques
jours.
Partir à la découverte de faces cachées.
Jouer au touriste vagabond entre le Louvre et le Moulin-Rouge
qui sont le restant de l’année synonymes de stations de métro,
de titres de films dont les affiches couvriront, agressives,
les murs de la ville.
Le visible se recouvre toujours de paillettes pour envoûter
les plus incrédules.
Le visible est routine. Il est là et on l’oublie.
Il est toujours plus aisé de disserter sur l’image qui s’impose.
De ces images de hordes de présentateurs télévisuellement
lavés de toute asperité, qui sont déversées,
métronomiques, sur les écrans cathodiques de chaque
foyer.
Ce sont les mêmes qui font les acrobaties verbales du treize
heures du vingt heures, du vingt trois heures…
Ils font la notoriété des tapis rouge et des dimanches que
voilà.
De Balzac à Vidocq, ils changent le masque mais gardent toujours
la même voix… empressée.
La pensée s’effiloche.
Ces cerveaux éponges se prescrivent une bonne dose de réalité
[ de tévé ] quand les temps nouveaux impose
le « tout » virtuel.
Les sentiers littéraires sont baignés par ces projecteurs
cathodiques.
Il est préférable d’oublier ce qui se trouve entre la première
et la quatrième de couverture du livre nommé.
Ce n’est que du papier imprimé.
Oubliés les musiciens des mots et des phrases, qui
nous emportent dans leurs escapades de légendes, qui nous
font parcourir les avenues de chapitres, des rues de paragraphes
qui épinglent nos sentiments, nos passions, nos angoisses
pour les embellir
Ils sont nombreux ceux qui font le monde de l’invisible.
Un monde existant, vivant et magique
Partir à sa recherche. Pourquoi pas…
[
« Je connais Paris par cœur ; je pourrai
la démonter pierre à pierre et la reconstruire ailleurs.
Les nuages lui font, à présent, un écran d’ouate, à l’envers ».
Henri Calet – De ma lucarne ] |
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Un
texte inédit
d'Henri Calet |
Henri
Calet ou la résurrection d’un écrivain |
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Chroniques
Nomades
a décidé de soutenir et de rendre compte d’un événement culturel
et littéraire majeur : la publication prochaine (début des
réjouissances en 2001) d’un corpus (une biographie, correspondances
et romans inédits) consacré à l’écrivain Henri Calet (1904-1956).
Pourquoi cet écrivain ? Parce qu’il fait partie de cette famille
d’écrivains qui ont en commun cette particularité de ne pas appartenir
à la littérature dominante. Suite...
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Un
texte inédit d'Henri Calet |
"
Le tour de l'île
en voiture à âne " |
Dans
le cadre de ses reportages pour Le Figaro Littéraire, Henri Calet
séjourna à Noirmoutier, en compagnie de sa femme et de son
fils, du 19 au 29 juillet 1955. A l’origine, cependant, Calet avait
également prévu de « croquer » l’île d’Yeu voisine, où
le Maréchal Pétain avait fini ses jours, quelques années auparavant.
Suite...
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Tazmamart,
la honte du Maroc |
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Ses
détracteurs n’arriveront pas à me convaincre, Pierre Bourdieu m’est
sympathique. Déjà, il y a quelques années, alors que j’avais sollicité
son parrainage pour un vague projet de mensuel autour du Web citoyen,
il s’était donné la peine de me répondre personnellement, avec un
intérêt sincère pour ledit projet et des mots encourageants pour
mener à bien cette entreprise utopiste, qui n’a jamais vu le jour,
mais m’a permis de reconsidérer mon jugement sur les mandarins universitaires.
Suite...
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