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Essaouira, pour quelques pierres de plus
par J-L. Bitton
Le 27 juin 2000 - Au dernier moment, le propriétaire se ravise et augmente son prix tout en nous avouant que les terrasses sont communes à tous les étages. Nous n’insistons pas car nous ne sommes pas mécontents de quitter la médina. Un miracle survient : le propriétaire de la maison dans les terres se trouve actuellement à Essaouira. Nous devons le rencontrer. Inch allah… Découverte de la musique gnaoua, lancinante et répétitive, je suis subjugué. Après quelques heures d’attente dans l’arrière-salle d’un hôtel, nous finissons par rencontrer le propriétaire de la maison. Il faut faire vite, tout le monde part le lendemain. Avons fini par nous retrouver devant un rédacteur traducteur-assermenté, l’équivalent de notre notaire, pour établir une promesse de vente.  L’homme a les yeux pétillants, il ponctue ses phrases d’un tic de langage : hin, hin. On le dirait sorti d’un roman de l’écrivain Albert Cossery. En bon érudit, il note mon nom de « souiri ».La scène est très drôle, nous sommes six dans son bureau, l’intermédiaire qui fait office d’agent immobilier et son acolyte, le neveu du propriétaire,  le propriétaire, Adi notre ami et chauffeur, et nous. Une radio derrière l’homme de loi crachote de la variété. Un code du travail marocain est abandonné sur la table basse. Eclairage au néon, le reste de la pièce est dans la pénombre.  Il me demande ma profession. Auteur, lui dis-je. De quoi ? me répond-il. De livres ! Après le protocole, il me montre un manuscrit qu’il a écrit sur l’histoire d’Essaouira. Il m’emmène dans une autre pièce pour admirer ses peintures orientalistes et sa collection de calligraphies arabes. Nous nous promettons de nous revoir.
[ < 26 juin 2000 ] [ 1er juillet 2000 > ]
   

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