Il n'a pas eu sa marche sur Rome.
Il est resté à quai. Le vent du boulet passé ne veut pas dire
que le canon a cessé de tirer.
Les voix n'ont pas augmenté; mais
les idées, elles, s'infiltrent insidieuses dans les esprits
de tout à chacun. Capacité de "l'extrême"à se nourrir
des angoisses et des inquiétudes intimement liées aux turbulences
économiques planétaires. C'est le désarroi en refuge dans
les replis du communautarisme grandissant. L'insécurité ordinaire
nourrit la pensée de l'exclusion.
Le monde "d'en haut" se
suffit de verbiage alarmiste pour insécuriser l'insécurité
comme d'autres avaient souhaité "terroriser les terroristes"
et retrouver une sérénité dans la gouvernance, occultant que
dédain à l'égard " du petit personnel " pourrait bien un jour
ouvrir grande la porte au Malin.
Des urnes est sorti un plébiscite
pour la République et non un adoubement de monarque récidiviste.
Le roi ne peut se vêtir que des oripeaux d'une constitution,
cinquième du nom, flétrie par le temps et les cohabitations.
Le dauphin et les courtisans portent
déjà leurs regards vers l'année 2007, année quinquennale des
prochains sacres. Les affaires reprennent comme si de rien
n'était…
La démocratie n'est pas une cuisine
où les régents se passent les plats sans autres regards que
ceux de leurs ambitions. [à suivre]
Patrick
Damien