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Le
dépaysement s'est ensuite manifesté par
les voitures qui roulent à gauche (vestige du
'protectorat britannique'), l’état de délabrement
des routes où piétons, voitures et cyclistes
circulent de concert en l'absence de trottoirs, les
taxis qui ne cessent de klaxonner pour prévenir
les piétons de leur arrivée imminente
(c'est pire qu'à New York en terme de klaxonne
ment c'est peu dire !!), les vaches (animal sacré
dans la culture hindouiste) qui se promènent
paisiblement au milieu de ce chaos routier et pour lesquelles
les conducteurs ont plus de respects que pour les piétons,
et surtout la pollution résultant du dioxyde
de carbone dégagé par les moteurs de ces
différents véhicules dont pas un n'aurai
passé le contrôle technique en France ou
même à New york.
Le pays est fascinant, coincé entre la Chine
et l'Inde, on y retrouve l'influence des deux géants
: les temples bouddhistes coexistent paisiblement avec
les temples hindouistes. La religion joue ici un rôle
primordial, que ce soit au niveau de l'art, de l'architecture
ou même des relations entre les individus.
Les villes Katmandu, Patan, Bhaktapur sont extraordinaires,
les temples sont superbes, c'est une divine surprise.
Bien
que classé comme un des pays les plus pauvres
du monde, les Népalais ne semblent pas misérables,
personne ne semble souffrir de la faim, les enfants
sont bien éduqués et parlent très
bien anglais. Les campagnes que j'ai traversé
sont bien cultivées et les habitations rurales
même si elles sont sommaires ne sont pas des taudis
loin de là. Les Népalais sont d'une gentillesse
remarquable et contrairement à certains pays,
les étrangers ne sont pas assiégés
d'enfants, de mendiants, de vendeurs à-la sauvette.
La campagne où je me suis longuement promené
ce week-end offre des paysages incroyables, cultures
en terrasse, rizières, champs de thé et
colza le tout sur un fond de toile himalayenne.
Je
suis hébergé confortablement chez une
amie, Jenny qui fait une recherche sur une partie de
la population très pauvre, qui endettée,
est quasiment réduite à état d'esclavage
afin de pouvoir rembourser ses dettes. Nous avons régulièrement
des coupures de courant, voire même d'eau mais
rien de bien gênant. C'est une grande chance pour
moi que d'être héberger chez Jenny qui
parle couramment Népalais et qui est très
bien intégrée à la population
locale, cela m'a permis des expériences uniques
non accessibles à un touriste de base : rencontre
et repas avec des familles népalaises, thanksgiving
avec la communauté américaine expat de
Katmandu (quel contraste !!), Cinéma (film franco-népalais
: Caravan que je recommande vivement) avec un public
très participatif qui me rappelait le film Cinéma
Paradiso.
Apres cette semaine d'acclimatation, je m'apprête
à partir demain pour la région de l'Annapurna
pour faire du trecking (randonnée) pendant une
dizaine de jours dans les "alpages" himalayens
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