« La
tête dans les aromates »
En
1982, co-production anglo-argentine diffusée sur tous les
écrans de télévision du monde. « La guerre des Malouines »
(Falkland War en anglais) a tenu la tête d’affiche pendant
de nombreuses semaines.
Vingt
années plus tard un remake de série B, (voir C-moins), « la
prise de l’îlot du persil », a tenté une insertion
programmatique entre la guerre du Proche Orient et le Tour
de France. L’action a été déplacé dans le détroit de Gilbratar
et les décors déposé à moins de 200 mètres des cotes marocaines
afin d’éviter de trop grand frais de déplacement et de fret.
Les pingouins ont été remplacés par des chèvres. Une douzaine
de soldats de l’armée du roi ont investi le 11 juillet 2002
l’île de 13 hectares au statut espagnol.
Le
téléfilm est devenu un court-métrage tragi-comique. En ce
qui concerne le comique, il a suffit de 12 fantassins marocains,
de quelques dizaines de chèvres apatrides et d’une armada
maritime espagnole disproportionnée- navires de guerre, hélicoptères
de combat, commandos de marine pour la capture de 6 militaires
restés sur l’île – pour déloger les intrus.
Pour
le tragique, c’est une autre paire de manche. Alors l’Europe
a fait appel à Colin Powell, le Général guerre du Golfe et
secrétaire d’état du Bush junior. On l’implore d’extraire
le point noir de la face de l’Europe. En diplomate experimenté,
il passa quatorze coups de téléphone et ramena les belligérants
à la raison et la situation à son point de départ.
Onze
jours pour se faire peur et perdre son honneur d’européen.
Réalité
continentale et exception culturelle, alibis pour couards
plus souverainistes que futuristes. Cocooner la nation, que
c’est en soi une belle et attirante perspective.
Conseil :
toutes les fois qu’un problème social, économique ou politique
survient en Europe, téléphoner à Monsieur le secrétaire d’État
des Grandes Amériques. Des moutons au thon, la protection
de la faune de la mer du Nord à l’Andalousie, de la Bretagne
au Danube serait une bonne initiative pour créer un environnement
mcdo et coca. Colin Powell nommé « îlotier en chef »
des terres et des îles d’Europe.
Les
seules victimes de ce conflit sont peut-être les chèvres.
Que sont-elles devenues ?
Y-a-t-il des disparues dans leurs rangs ?
Pourrait-on venir à leur secours ?
Un petit geste monsieur Powell. [ à suivre ]
Avril
2002, le chérif Mohamed VI s’est payé une petite visite
à la Maison Blanche à Washington pour tenter de négocier
un accord de libre échange avec Bush II [ Privilège
réservé en Méditerranée à la Jordanie et à Israël ]
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par
Awat
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